Réminiscence
Quand de l’aube me parviendront
Quelques bribes jolies aux contours incertains
Réminiscents éveils d’un cœur enfantin
Quand les beaux jours égrainés me souriront
Quand les heures des regrets, depuis longtemps sonnées
Auront comblé de pardons les remords
Quand le dernier mot, aux hommes, abandonné
Ne cherchera plus à savoir qui a tort
Quand le fiel des plaies, il y a peu saillantes
Se tarira à l’imminence du crépuscule
Promettant avec lui les beautés apaisantes
D’un cœur assouvi dont la vie capitule
Quand j’aurai plus de vécu que d’heures à offrir
Quand mon corps bientôt ne saura plus sentir
Mon âme alors, pleine de celles que j’ai aimées
Lira les noms en sa roche éternelle, gravés
J’y chercherai le tien et dans mes souvenirs
Emprunterai tes mains pour me soutenir
Et tes mots enveloppant de leur mélodie
Mon cœur usé, l’accompagneront jusqu’à la nuit.
Hélène Belaud