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                      La Journée de la Femme

 

 

Le 8 mars 2020,

Aujourd’hui, comme dans un journal, je vous écris. Ce jour, nous parlons de la journée de la femme.

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Qui est-elle aujourd’hui ?

Elle est une voix, elle est un silence, elle est un combat, elle est en souffrance.

Accusée de trop se taire ou de trop en dire, où en est-elle ? Le sait-elle ?

Elle dénonce l’inégalité homme/femme, elle proteste contre la violence dont elle est victime.

Elle accepte par courage son statut, elle se tait pour ne pas avoir honte.

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Où va-t-elle ?

Elle espère, elle imagine, elle ose, elle parle.

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A qui ?

A la société, celle dont elle fait partie, elle et toutes les autres ainsi que les hommes.

Elle vit dans une société patriarcale où l’on pense encore beaucoup que l’homme doit être un homme et une femme rester une femme.

 

La femme s’est battue depuis longtemps pour clamer ses droits. Le droit de voter, d’ accoucher sans douleur, d’avorter, de ne plus être battue, de toucher un salaire égal.

Tous ces combats ne sont pas terminés : Chaque génération s’empare du sien.

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Mais pourquoi elle crie, elle s’insurge, la femme ?

Parce qu’au fond les anciens combats ont été défendus par les femmes et concédés par les hommes.

L’homme n’a jamais de combat, lui ?

Oui, il en a et souvent sa femme est auprès de lui pour le soutenir.

 

Alors, j’ai interrogé  mon compagnon : que pense-t-il du combat des femmes, le combat pour

l’égalité salariale et contre les féminicides . Pourquoi les femmes devaient encore être dans la rue pour se faire entendre ?

Je soutiens totalement la libération de la femme et le combat contre la société patriarcale, m’a-t-il répondu. Mais l'homme ? Il se libère quand ? La société patriarcale est un carcan pour l'ensemble de l'humanité. Il est donc temps que l'homme rejoigne activement la femme et qu'il entame son propre processus de libération contre ce qui les aliène tous les deux.

 

La société ressemblerait-elle  à un foyer où l’on vit en harmonie, à égalité ?

Est-elle la maison où l’homme dirige et la femme accepte ?

Une grosse dispute est-elle toujours nécessaire pour se comprendre ?

 

Je rêve alors. Je rêve que la femme n’ait plus peur, qu’elle se sente à la même hauteur qu’un homme.

Je rêve que la femme reste une femme parce qu’elle est heureuse, comprise et n’a plus besoin de crier sa colère ou son désarroi.

Je rêve que l’homme considère la femme comme sa partenaire, sur le plan financier, sur la communication et sur la confiance.

 

La femme a sa place, elle n’a pas créé que son combat. Elle a toujours était là pour celui des hommes. Elle s’est battue, elle aussi pour le droit à la retraite, pour les congés payés. Elle a marché pour les mauvaises conditions de son mari policier ou n’importe quel métier qui mettait la vie, sa vie à lui en danger. Elle est à côté de lui encore aujourd’hui pour ces droits, leurs droits.

 

Alors, société patriarcale ou pas, la femme a compris depuis longtemps qu’être à côté de l’homme renforçait le combat, son combat, leur combat.

La société patriarcale est-elle donc une question politique, de loi et de droit. Oui !

Il y a des hommes et des femmes dans la rue pour s’assembler. Il y a des femmes dans la rue pour dénoncer. Il est temps de changer ces lois et ces droits pour qu’enfin tous, nous nous sentions libres et égaux. Parce que non, nous ne le sommes pas encore !

 

Je rêve que cela soit réalisable pour ma fille, pour les femmes du futur. Aujourd’hui on crie encore. Mais demain ?

 

 

                                                                                                       Christine Payot

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